10 ans plus tôt.
Je sortis de mon appartement. Je devais prendre l’air. L’annonce de la mort de ma mère m’avaient quelque peu retourné. Mais pour tout vous avouez je n’y croyais guère. Je décidais alors de me rendre sur les lieux pour en avoir le cœur net. Je grimpais sur la moto et allumais les gaz.
Je roulais vite, beaucoup trop vite mais je n’en avais que faire. Je devais savoir. Je devais en être certain avant de commettre l’irréparable.
J’arrivais devant ce que j’appellerais quelques années plus tard, les portes de l’enfer. Je pénétrais dans la salle. Un flic en uniforme tenta de m’empêcher d’entrer. Un brun plutôt fin aux yeux bleu. Il faisait partie du NYPD. Je le poussais et accourais vers le groupement de policiers. Je passais en-dessous du ruban jaune et c’est là que je l’a vi. Mon cœur sembla se briser en morceau. Elle était là allongée sur le sol, la lame d’une fine dague transperçant sa gorge. Ma respiration devint allaitante. Ce n’était pas possible cela ne pouvait pas être elle…
Je me mis à courir, hurlant de douleur, jusqu’à mon domicile laissant ma moto où je l’avais laissée. Rentré chez moi, je mis mon appartement sans dessus dessous. On aurait presque cru qu’un tremblement de terre avait eu lieu. Dès que j’eu fini de dévaster mon ancien et modeste appartement, je sortis quelques bouteilles de whisky et de tequila laissées par mon ancien colocataire…
Je me réveillais le lendemain sur la moquette de mon salon portant toujours les vêtements de la veille. J’avais un mal de crâne insupportable, je pris deux aspirines et allais me doucher pour aller voir mon père à l’hôpital. Ce dernier vis dans un institut psychiatrique depuis mes 16ans. Ma mère et moi nous portions bien mieux depuis son internement.
Mon père était réellement un sale type. Il travaillait comme scientifique et revendait ses inventions diaboliques au plus offrant. Il créait notamment des armes biochimiques qui pouvaient par exemple éliminer une catégorie de personne en attaquant leur ADN avec une bactérie. Il aurait fait fureur au temps d’Hitler. Il était au sommet et puis du jour au lendemain il est devenu complètement fou. Peut-être avait-il raté une expérience et que celle-ci aurait mal tourné. En tout cas, c’est mieux ainsi. Il ne pourra plus faire de mal à personne si ce n’est à sa famille.
J’arrivais à l’hôpital. C’était la première fois depuis son internement que j’allais lui rendre visite. Cela me paraissait un peu bizarre. Je parlais à la réceptionniste et demandais à quelle cellule se trouvait le professeur Walter Avery…
- Walter, c’est moi. (Je n’appelle plus mon père « papa » depuis mes 10ans)
- Fils ! Tu es venu ! Si seulement tu savais à quel point leurs puddings à la menthe sont infects ! Par contre leurs milkshakes à la fraise sont un vrai délice ! Et tu sais que les tartes…
- Walter ! Si je suis là, c’est pour t’annoncer la mort de maman. Mais je suppose que tu t’en fiche.
- Oh que c’est triste ! Dis tu pourrais m’apporter mes vieux disques que j’ai laissé dans mon labo à Harvard ? La musique électronique qu’ils passent ici me rend complètement dingue. Dire que j’ai failli étrangler cette pauvre vieille femme !
- Au revoir Walter !
- Et attend !
Cela aurait pu être drôle dans d’autres circonstances. Même s’il paraît si inoffensif aujourd’hui, je sais qui il est réellement.
Quelques heures plus tard, je reçu un appel du maître Bishop qui est le notaire de la famille. Comme mon père est interné, je suis le seul successeur.
Je reçu quelques biens et la modique somme de 350 000 euros qui me servit plus tard a acheté un appartement à Manhattan. Ainsi qu’une enveloppe à mon nom, je pouvais facilement reconnaître l’écriture de ma mère.
Mon cher Alex,
Si tu lis cette lettre aujourd’hui, c’est que je ne dois plus être de ce monde. Mes ennemis ont alors réussi à m’éliminer. Mais cela n’a plus d’importance aujourd’hui.
J’aimerais que tu fasses une dernière chose pour moi, j’aimerais que tu empêches deux hommes de terminer un projet qui pourrait mettre à mal notre pays. Ces deux hommes sont David Brown et Joseph Miller. Un de mes contacts te fera entrer au F.B.I où tu pourras reprendre mes anciennes recherches. Bien sûr tu ne dois en parler à personne. Je t’ai joins son numéro de téléphone en bas de la page.
Je t’en prie sois prudent et ne cherche pas à me venger. La vengeance n’amène que des ennuis. Crois-moi j’en sais quelque chose.
Je t’aime.
Maman
Je rangeais la lettre dans ma poche et composais le numéro de téléphone laissé par ma mère…
Quelques mois plus tard, j’obtins mon premier poste au F.B.I et atterri dans la brigade de l’agent Kensberg. Un vrai lourdaud ce mec et pas seulement à cause de son physique ingrat. Il n’était même pas capable d’arrêter un suspect ni de mener un interrogatoire à bien. Je me demande toujours comment il a pu obtenir ce poste. Du chantage auprès de ses supérieurs sans doute.
Je me rendis à l’adresse donnée par mon supérieur. Un nouveau meurtre venait d’être commis. Sur le chemin du retour, avant que je puisse arriver à ma voiture, je sentis quelqu’un me plaquer un mouchoir sur le visage et tout devint noir…