Enlèvement en pleine rue [Rick & les Alex's & Figurant & Kate]

J'étais sur le point de rentrer chez moi lorsque Kate Beckett me demanda si j'avais une minute, et me confia un nouveau dossier. Elle m'expliqua rapidement la situation, la fille de son coéquipier, Richard Castle, avait disparut. Je repensai un instant à un cas qui datait de quelques semaines, où il avait fallut plus de trois jours pour qu'on prenne la disparition d'un adolescent au sérieux, alors qu'il suffisait de cinq heures pour que tout le commissariat soit mis en alerte lorsqu'il s'agissait de quelqu'un de célèbre. Pourtant... pourtant c'était d'Alexis dont ont parlait, et je ne pus m’empêcher d'éprouver un certain sentiment d'inquiétude. Mais il fallait que je reste objective... Je me rappelai de la dernière fois que j'avais pris un cas trop à cœur.

-Flash back, 6 ans plus tôt-

Sam Cavanaugh avait fait une overdose de médicament par ma faute, je l'avais trop pousser à témoigner contre son agresseur, et il était dans le coma, définitivement. Le jeune garçon, après avoir subi de nombreux sévices, avait dû tout raconter, des dizaines de fois, à des avocats, à des médecins, à la police, et je ne l'avais pas aidé. A l'époque, je travaillais comme substitut du procureur dans l'unité spéciale des victime, et la juge Pétrovsky ne voulait pas me délivrer de mandat pour l'appartement familial, alors que j'avais la certitude que je pourrais, que la police pourrait, y trouver de quoi emprisonner Roy Barnett à vie, sortir ce monstre des rues de New York. Je me sentais si impuissante, si coupable, si fatiguée... Je ne pouvais rien faire, rien entreprendre pour la justice, et ça me rendait littéralement malade.

Mais, au fond de mon esprit, une idée immorale, illégale, prenait lentement forme, et si c'était la seule solution, j'étais prête à mettre ma carrière sur la table pour rendre cette justice à Sam.

- Et vous trouvez ça bien ? Vous trouvez que ça vous donne le beau rôle ? La fin justifie les moyen parce que vous vous en tirez à bon compte ? m'avait demandé plus tard ma patronne, après que j'eus enfreins la loi, mis les libertés individuelles en péril pour calmer ma douleur, et condamner un criminel.
- J'assume la pleine responsabilité de mes actes, avais-je assuré.

Mais c'était faux. Et nous le savions toutes les deux. J'avais été suspendue un mois, mais pire que cela, il m'avait fallut des années avant que le regard terrifié de l'adolescent s'efface de ma mémoire, du moins en partie, et que ses pleurs cessent de hanter le silence de mon appartement.

-Fin du Flash back-

Une vingtaine de minutes plus tard, je me trouvais au loft des Castle, auprès de l'écrivain, complètement paniqué et fous d'inquiétude.

- Bonsoir, Alexandra Cabot
- Bonsoir, je suis Richard Castle. Il faut que vous retrouviez ma fille Alexis !

Je ne lui fis pas remarquer que nous nous étions déjà rencontrés plusieurs fois, et que je connaissais très bien sa fille.

- Elle tout pour moi ! Je ne pourrais pas supporter qu’il lui arrive quoi que ce soit… murmura-t-il

Je me contentai de hocher la tête, le comprenant parfaitement.

- Savez-vous où elle était cette après midi ? demandai-je doucement.
- Elle finissait les cours tôt, elle était à la bibliothèque, à une trentaine de minute d'ici à pied.

Je notai quelques mots sur mon petit carnet, puis repris :

- Je sais que Beckett ne vois pas d'inconvénients à ce que vous travailliez avec elle, mais je ne suis pas Beckett. Vous pouvez me suivre, m'aidez, ou tout ce que vous faite habituellement, mais si vous agressé le moindre kidnappeur présumé, même pour retrouver votre fille, je vous promets que je vous coffre, et le maire lui-même ne pourra pas vous faire sortir, c'est bien compris ?

Il me dévisagea longuement, mais je n'y prêtai pas attention. Je me levai, me dirigeai vers la porte, et une fois sur le seuil, je me tournai vers lui.

- Vous venez ? On va refaire le chemin jusqu'à la bibliothèque en voiture et essayer de trouver une piste, expliquai-je.

Il me rejoignit en moins d'une seconde et nous nous dirigeâmes vers ma véhicule. Nous allions la retrouver, il ne pouvait pas en être autrement.

Nous nous dirigeâmes vers la voiture d’Alexandra. Un éclair de lucidité me frappa et me rendis compte que je la connaissais déjà depuis fort longtemps. Je me maudis mentalement et m’asseyais sur le siège passager du véhicule.

J’étais tellement choqué, horrifié et inquiet par la disparition d’Alexis, que je n’avais même pas prêté attention à la jeune femme qui allait m’aider à retrouver ma fille.

Nous roulâmes en silence jusqu’à la bibliothèque. J’avais des nœuds dans l’estomac et je ne pouvais m’empêcher de trembler. J’avais peur, tellement peur qu’il lui arrive quelque chose.

D’une part, je me sentais également coupable. Coupable de ne m’être pas inquiété du sort de ma fille, de ne pas avoir pu la protégé, de ne pas avoir accomplis mon rôle de père comme je l’aurais dû… Je me laissais peu à peu ronger par le remord.

- On va la retrouver, Castle. J’en suis certaine. Me dit Alexandra pour me rassurer.
- J’espère que vous avez raison…

Nous arrivâmes enfin devant la bibliothèque. Nous sortîmes du véhicule et nous rendîmes devant la bibliothèque. Nous inspectâmes les alentours avant de rentrer dans le bâtiment…

Nous interrogions les employés et les habitués de la bibliothèque, leurs demandant s’ils avaient vu ou entendu quelque chose de suspect. La majorité nous répondit par la négative. Seul l’un d’eux, un homme âgé portant sur ses 80 ans, nous appris qu’il avait vu un homme étrange roder dans le pâté de maison. Sur le moment, il n’y avait guère prêté attention mais en y réfléchissant, il avait trouvé cela bizarre.

Il ne put nous donner une description très intéressante car tout ce qu’il avait vu, c’était un homme vêtu de noir, son visage caché par une capuche. J’étais dégouté, dégouté du fait que ma fille pouvait être en danger et que je ne pouvais rien y faire.
Alexandra et moi remerciâmes le vieil homme et sortîmes du bâtiment.

- Je propose que nous ayons au poste pour passer quelques appels et voir où tout ceci nous mène. Me dit Alexandra.

J’acquiesçais en silence et remontais dans la voiture.

Quelques minutes plus tard, nous arrivions au commissariat. Je me rendis devant le tableau blanc et y vis une photo d’Alexis ainsi que quelques infos notées par ci par là. Mon cœur se serra au fait que peut-être sa photo se retrouverais sur le tableau blanc de Beckett. Le tableau de la criminelle…

Je vis enfin ma jolie rousse reprendre contact avec le monde extérieur. Elle me regarda paniquée et interdite et ne prononça aucun mot. Je me levais de ma chaise et m’approchais lentement d’elle, tel un prédateur voulant apprivoiser sa proie.
Je m’assis à côté d’elle sur le matelas et la regardais un instant avant de lui caresser lentement la joue.

- Ne me touchez pas ! Me cria-t-elle.
- Bonjour Alexis. Bien dormis ? Dis-je en ignorant complètement sa phrase précédente.
- Allez-vous faire foutre !
- Oh une si jolie jeune fille avec un tel vocabulaire. Quel gâchis… Je lâchais sa joue et laissais retomber ma main.
- Pour votre information jeune fille, ce bâtiment est désert et il n’y a personne à des kilomètres aux alentours. Donc si tu voulais crier pour obtenir de l’aide, ça ne te servirais a rien.
- Que me voulez-vous ?
- Patience… Tu le saura bien assez tôt dis-je en ricanant.

J’entendis mon Smartphone sonner et regardais l’identité de l’appelant avant de m’éloigner et de répondre.

- Halo ?
- Vous avez la fille ? Me demanda mon interlocuteur d’un ton assez sec.
- Oui monsieur.
- Très bien, préparer la et je viendrais la cherchée dans deux jours.
- Bien monsieur. Je fais comme d’habitude ?
- Oui à bientôt. Me salua-t-il avant de couper la communication.

Je retournais près de la jeune fille et m’asseyais à quelques mètres d’elle.

- Tu sais le mec que je viens d’avoir au téléphone, ce n’est pas un enfant de cœur. Moi à côté de ce type je suis un vrai ange. Ce que je ne suis pas. Tu t’en doute… Si je te dis tout ça ma puce, c’est parce-que tu vas devoir t’endurcir et vite, si tu veux survivre une journée avec ce type…
- Pourquoi vous me faites ça ? Que me voulez-vous ? Et qui est ce type ? Me demanda-t-elle toujours agressive.
- Je fais ce que j’ai à faire. C’est tout. Et ce type tu découvriras par toi-même qui il est plus tard ! Dis-je d’un air mauvais mais légèrement amusé.

Je pris la bouteille d’eau pour lui en faire boire quelque gorgée. Je me penchais vers elle mais cette dernière me recracha l’eau à la figure et me donna un coup de tête.

Je pris un drap et m’essuyais en silence. Je me rapprochais ensuite de son oreille.

- Tu n’aurais jamais dû faire ça… Dis-je d’une voix calme mais menaçante.

Je lui donnais un coup de pied dans les côtes. Elle gémit de douleur comme pour m’appeler à continuer…

- Je vais t’apprendre les bonnes manières ma belle… Lui dis-je en la frappant à nouveau.

Je sentais que la soirée allait être agréable… Enfin ça dépend pour qui…

Il raccrocha le téléphone, un sourire méchant peint sur son visage. J'avais peur, mais pourtant, j'étais étrangement calme. J'analysais la situation, cherchant une solution à mon problème, à mon énorme problème.

- Tu sais le mec que je viens d’avoir au téléphone, ce n’est pas un enfant de cœur. Moi à côté de ce type je suis un vrai ange. Ce que je ne suis pas. Tu t’en doute… Si je te dis tout ça ma puce, c’est parce-que tu vas devoir t’endurcir et vite, si tu veux survivre une journée avec ce type…

Je ne savais pas s'il essayait de me faire peur, ou s'il tentait plutôt d'établir un lien avec moi, pour m'affaiblir. Dans tous les cas, je ne me laisserais pas faire.

- Pourquoi vous me faites ça ? Que me voulez-vous ? Et qui est ce type ? demandai-je agressivement.

Gagner du temps, il fallait gagner du temps. Parfois, il suffisait d'une minute de plus pour être sauvé. J'avais toute confiance en mon père pour qu'il soit déjà à ma recherche, et je n'avais aucun doute que Beckett ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider.

- Je fais ce que j’ai à faire. C’est tout. Et ce type tu découvriras par toi-même qui il est plus tard ! Me répondit-il, d'un air mauvais.

Ça ne m'avançait pas vraiment. J'inspectai les alentours, des murs de béton, juste des murs de béton... Il saisit la bouteille et prit le parti de me faire boire. Plusieurs idées fusèrent dans mon esprit. D’abord, il était hors de question que je sois à la merci de cet homme. Ensuite, je ne savais quelles drogues pouvaient se trouver dans l'eau, et pour finir, ma tête tournait encore un peu, et j'ignorai si j'allais pouvoir boire sans tout rendre l'instant d'après. Je recrachai donc tout sur mon ravisseur, et lui envoyai un coup de boule, ce qu'il, vu le regard de haine qu'il me lança, n'avait pas apprécié du tout.

- Tu n’aurais jamais dû faire ça…

Et j'aurais dû faire quoi, me laisser abusée peut être ? Mais je me trouvai immédiatement moins maligne quand il commença à me frapper au niveau des côtes, encore et encore.

- Je vais t’apprendre les bonnes manières ma belle… me menaça-t-il.

La douleur était intense, presque insoutenable. L'air ne parvenait plus jusqu'à mes poumons et mon monde devenait noir. Mais je résistai. Il était hors de question de me laisser aller deux fois de suite. Cependant... faire semblant d'être inconsciente semblait être une bonne idée.

Quelques secondes plus tard, les coups cessèrent, et je crus entendre murmurer un « merde » étouffé par les acouphènes qui m'assaillaient. Puis les pas s'en allèrent, comme quoi, être la petite fille d'une comédienne avait du bon. J'en profitai pour faire la chose la plus stupide que j'avais jamais faite, imiter ce que faisait le héros dans un des livres de mon père. Après peut être une minute, je parvins à découper tout l'adhésif qui me tenait prisonnière à l'aide d'un bout de métal qui traînait près de moi.

Je me relevai, un peu chancelante, mais sure de moi. Sur la petite chaise, mon kidnappeur avait laissé son portable. *Crétin* pensai-je, alors qu'un sourire apparut sur mon visage. Je m'en emparai vivement et composai le numéro de Beckett. Mais il n'y avait pas assez de réseau pour que l'appel passe. Je décidai donc de lui envoyer un sms. Pourquoi pas à mon père ? Parce que je pensais vraiment que Beckett remonterait plus facilement la piste si je la contactais sur son téléphone, et puis, elle n’essaierait pas de me rappeler.

« Je suis enfermé quelque part loin de Manhattan. Ce numéro est celui du kidnappeur, ne l'appel pas. Pour le moment je vais bien, mais quelqu'un doit veni... »

Le bruit des pas de l'homme se fit plus fort, je n'avais plus beaucoup de temps...

« ...r me chercher bientôt. Dit à papa que je l'aime. Alexis »

J'appuyai sur le bouton envoyé, courant autour de la pièce à la recherche de réseau. Au moment précis où le message partit, mon ravisseur entra. Je tentai de me cacher, mais il m'avait aperçu. Je me mis donc à courir vers la porte, mais elle était verrouillée. Mon cœur battait vite, et lorsqu'il comprit ce que je venais de faire, il se mit à me poursuivre en criant :

- Espèce de Salo**, tu vas voir quand je vais t'attraper, l'autre mec à côté de moi aura l'air d'un ange !!

Je savais que j'allais avoir de très gros ennuis, mais je venais peut être de me sauver la vie, donc, ça m'importait peu.

Installée confortablement dans mon canapé, une tasse de café dans les mains, je survolais internet. Je n'avais pas vraiment la tête à faire quelque chose d'important, mes pensées étant tournées vers Castle et sa fille kidnappée. J'avais hérité de l'affaire mais n'étant pas émotionnellement prête à supporter la pression, j'avais refilé le dossier à une collègue sur qui je pouvais compter: Alexandra Cabot.

*Pourvu qu'ils arrivent à la retrouver* pensais-je.

Mon téléphone se mit à sonner. 23h02. Qui ose me déranger à cette heure-ci?? Je pris le téléphone. Un numéro inconnu. Encore un qui s'est trompé de numéro. J'ouvris le message pour pour lui répondre quand je le lis.

« Je suis enfermé quelque part loin de Manhattan. Ce numéro est celui du kidnappeur, ne l'appel pas. Pour le moment je vais bien, mais quelqu'un doit venir me chercher bientôt. Dit à papa que je l'aime. Alexis »

Je restais bouche bée devant ce message. Pourquoi m'avoir envoyé un sms alors qu'elle aurait pu l'envoyer à son père. Ni une ni deux, je décida de partir au commissariat, envoyant un sms à Alexandra, lui demandant de m'y rejoindre au plus vite. J'avais besoin de lui montrer ce message et d'essayer de tracer l'envoi.

Cette garce d’Alexis s’était emparer de mon téléphone et avait envoyé un appel à l’aide. Elle partit en courant et je me mis à sa poursuite.

- Espèce de Salo**, tu vas voir quand je vais t'attraper, l'autre mec à côté de moi aura l'air d'un ange !! Lui criai-je fou de rage.

Elle s’élança à travers les couloirs. Je sortis de ma poche mon flingue et une seringue d’anesthésient. Je lui courus après pendant deux bonnes minutes avant qu’elle se retrouve coincée dans un cul-de-sac.

- Alors ma belle, on essaie de se faire la malle. Lui dis-je en m’approchant.

Je lui donnais un coup au visage avec la crosse de mon arme. Elle tomba à terre avec le choc et perdit connaissance. Un fin filet de sang coulait à l’endroit où je l’avais frappée. Je vérifiais son pouls et appelait Hans.

Il arriva avec deux hommes de mains une vingtaine de minutes après.

- Frank, qu’est-ce que tu as foutu ? Me dit-il énervé.

Je l’ignorais et l’amenais à la fille. Ses deux sbires le suivaient. Le premier était grand, chauve et avait une légère moustache tandis que l’autre avait de longs cheveux blond attaché et un serpent tatoué sur le biceps gauche.

- Voilà, cette fille est maline faites gaffe. Maintenant filez-moi mon blé. Dis-je.
- Je crois que plutôt que c’est toi qui est c**. Me dit Hans en pointant son arme sur moi.
- Vous deux ! Dit-il en désignant les deux hommes. Nettoyer les lieux et emmener la fille dans l’hélicoptère.
- S’il vous plaît, messieurs. On n’est pas obliger d’en arriver là ! Plaidais-je.
- Désolé. Me dit-il froidement avant de tirer sur moi…

L'enquête n'avançait pas, et Castle tournait comme un lion en cage, ce que je comprenais très bien, mais ça me rendait dingue. Et je n'allais pas lui crier dessus alors qu'il ne faisait rien de mal. Nous avions repassé en boucle la vidéo surveillance, à nous en brûler les yeux, mais rien. Il fallait trouver une piste, sinon, je ne savais pas ce que je ferais. La scientifique cherchait toujours, mais cela semblait vain.

Au moment où j'allais envoyer Castle se reposer, mon portable vibra, c'était Beckett :

« Je viens de recevoir un SMS d'Alexis, contact mon opérateur, il faut trouver la source, j'arrive »

Je me levai brusquement et me saisit su téléphone sur mon bureau, et après avoir crier : « venez, on a une piste », je m'empressai de composer le numéro de l'opérateur de Kate. Je venais sans doute de réveiller mon interlocuteur, car il bailla à de nombreuses reprises durant notre discussion, et il fallut que je le menace pour qu'il cède et me fournisse enfin ce dont j'avais besoin.

Kate arriva quelque minute plus tard, me tendant notre seule preuve. Je lu le message plusieurs fois, pour être sure :

"Je suis enfermé quelque part loin de Manhattan. Ce numéro est celui du kidnappeur, ne l'appel pas. Pour le moment je vais bien, mais quelqu'un doit venir me chercher bientôt. Dit à papa que je l'aime. Alexis"

Puis je branchai le cellulaire à une sorte d'ordinateur qu'un agent venait de m'apporter. Une dizaines de fenêtres s'ouvrirent sur mon écran, divers discussions (dont une majeure partie avec Castle), et le message d'appel à l'aide d'Alexis.

Il fallut plusieurs secondes pour que la machine puisse trianguler et géolocaliser le téléphone, puis l'adresse s'inscrivit devant moi. Je pris ma veste d'un geste, notai les coordonnées sur un post-it et courus presque jusqu'à l'ascenseur. Je me retournai au dernier moment, et, m'adressant aux deux autres, restés au milieu du commissariat, je lançai :

- Alors, vous venez ??

Le bâtiment ou était enfermée Alexis était en dehors de New York, un peu plus au nord. J'espérais que nous y serions vite, car dans ce genre d'affaire, tout était une question de timing.

Dans la voiture, il régnait un silence fébrile. Castle semblait ne plus tenir, quelque part entre panique, peur et empressement de revoir sa fille, et Kate, comme à son habitude, était presque illisible. Mon GPS, m'indiquait de temps à autres les directions, avec sa voix mécanisée, ce qui rompait l'ambiance étrange qui flottait dans le véhicule de fonction, mais c'était tout. Pas de discussion, pas de théorie, rien.

Les kilomètres défilaient, et nous finîmes par nous arrêtés devant une ancienne usine textile, totalement isolée. Une boule se forma dans ma gorge, pourvu qu'elle soit en vie...

J'étais entrée en dernière, vérifiant par la même occasion, si nous n'avions raté aucun indice dehors. Ceci dit, pas grand chose d'intéressant. Une usine désinfectée. Rien de plus normal. C'est en entrant dans le bâtiment que je ressentais un poids, quelque chose de pesant. On aurait pu comprendre ce qu'il s'était passé en à peine cinq minutes.

En entendant Alexandra, je me rapprocha d'eux. Le corps du kidnappeur jonchait par terre, une balle dans la tête. Mort rapide et brève. Mais toujours pas d'Alexis.

- Les gars, fouillez chaque recoin de ce bâtiment. Trouvez-moi n'importe quoi qui pourrait nous aider à les retrouver, et surtout retrouver Alexis. Je ne veux pas passer à côté de quoi que ce soit, dis-je en regardant mes collègues.

Puis me retournant vers Alexandra, je vis son regard se braquer sur Castle, parti en courant.

- J'y vais, lui lancai-je, en esquissant un léger sourire.

Je ne pouvais certes pas vraiment comprendre ce par quoi il passait mais je savais que dans ce genre de moment, tout soutien est bon à prendre.

Arrivée non loin de lui, je le vis faire les cent pas, se tenant les mains sur la tête. Puis il les passa sur son visage, tout en exagérant sa respiration. Il était stressé, paniqué et totalement ailleurs. Je me rapprochai tout doucement de lui, ne voulant pas le brusquer, ni lui faire peur.

Ses bras se balançant le long de son corps, j’entrelaçai mes doigts dans les siens, posant la paume de ma main dans la sienne. Nos regards se croisèrent. Quelques larmes n'attendaient qu'une seule et unique chose : tomber des paupières de l'écrivain pour s'écraser contre le sol. Mais rien n'y fit.

- Pourquoi ?

Une bien bonne question.

*Pourquoi ?*

- Je ne sais pas, Castle, répondis-je en chuchotant.

Il me regardait, avec un air rempli de désespoir, de tristesse et de colère.

- Mais on va tout faire pour la retrouver.
- Ne me fais pas de promesse que tu ne saurais tenir. Je t'en voudrais comme je m'en voudrais.
- Je sais. Je m'en voudrais aussi mais tu as confiance en moi, n'est-ce pas ?

Il esquissa un sourire.

- Always.
- Alors, allons retrouver ta fille.

Il acquiesça. Il donnait l'impression d'être apaisé. Au moment de repartir, Alexandra nous interpella. Ils auraient trouvé des indices.

J’étais assis à mon bureau, une bière à la main, me délectant de la vue de ces deux jeunes femmes dénudées se trémoussant devant moi. Un appel me sortit de ma contemplation. Je décrochais et ce n’était qu’autre que mon cher ami Hans.

- Hey patron ! On a un souci. Le gars qui a kidnappé la rousse à merdé. Je l’ai éliminé mais maintenant je fais quoi de la fille ?

Je déposais ma bière sur le bureau et appelais deux hommes. Je devais rester calme. Je pourrais bientôt décharger ma colère sur l’une de ces créatures mais pas tout de suite.

- Bien tu l’emmène ici mais tu fais attention et tu changes de voiture toutes les heures. Compris ? Si tu te fais chopper, je te jure que ta petite gueule finira comme déco dans le salon, à côté de mon tigre empaillé que tu aimes tellement… Dis-je froidement avant de raccrocher.

Je me levais et rangeais mon téléphone dans ma poche. La jolie brune s’approcha de moi sensuellement tandis que la blonde nous observait d’un air appréciateur. J’invitais cette dernière à se joindre à nous après avoir verrouillé la porte…

Une vingtaine de minutes plus tard, je me trouvais sur le toit du bâtiment. J’ai toujours aimé observer la nature de ce petit coin de paradis, loin de la ville. Je n’ai jamais aimé la vie urbaine. Trop de bruits, de pollution, de flics, … ici tout est parfait. On se lève avec le chant des oiseaux, on peut également observer tout un écosystème. En outre de toutes ces choses dont la majorité des gens n’ont rien à faire, il y a aussi le fait que personne ne peut entrer ni sortir de cet endroit sans mon aval. De plus, il n’a personne à des kilomètres à la ronde.

Mais j’ai tout de même un repaire en ville, un endroit pour le business avec le monde extérieur.

Bientôt, la jeune Castle viendra à moi. Elle allait me rapporter beaucoup d’argent mais aussi je savais que j’allais bien m’amuser avec elle. J’imagine qu’elle ne se laissera pas faire mais je la dresserais comme toutes les autres. Nous pourrons faire de grandes choses ensembles.

Je reçu un appel provenant de l’entrée Nord, ma jolie rousse était enfin arrivée. Je descendais de mon perchoir et allait voir Hans qui avait déjà enfermé l’adolescente dans la cellule que je lui avais désignée.

- Voilà j’ai fait le boulot où est mon fric, mec ? Attaqua d’emblée Hans.
- Tu seras toujours le même mon ami. Tu es toujours aussi impatient. Dis-je en souriant.

Je le pris par le col et le plaquais violemment sur le mur.

- Comment oses-tu me réclamer du blé alors que tu as foiré ? Lui dis-je en haussant le ton et l’étranglant.
- Soit encore heureux que je te laisse vivre imbécile ! Continuais-je sans lâcher ma prise.

Je le lâchais enfin avant de lui donner un coup de poing qui le fis s’écrouler au sol et de me diriger vers la cellule de la jeune fille…

C’est avec émerveillement que je découvris Alexis Castle assise sur le sol de sa cellule. Elle semblait reprendre vaguement ses esprits. Je m’approchais d’elle et me mis à sa hauteur pour caresser sa crinière de feu.

- Ne t’en fais pas ma chérie personne ne te fera de mal. Lui dis-je d’une voix douce et rassurante. On va bien s’occuper de toi et tu seras bientôt remise sur pied. Continuais-je en remarquant ses multiples bleus.

Je me levais et appelais Cynthia, mon cordon bleu et infirmière.

- Peux-tu soigner cette jeune fille et lui apporter de quoi manger ? Lui demandais-je.

Elle acquiesça et s’éloigna. Je sortis de la cellule.

Je devais la mettre en confiance pour arriver à mon objectif. C’est pour cela que tous ceux qui ont participé à cet enlèvement vont devoir mourir…