Le réveil (post final saison 3)

J'étais interloquée par la scène qui venait de se passer devant moi, à tel point que j'en étais figée. Entre stupéfaction par les dires de Castle et envie de frapper son ex-femme, j'étais servie. A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce genre de scène. Certes, elle n'allait pas m'accueillir les bras ouverts mais je la pensais un peu plus courtoise. Et que dire de Castle ? Nous n'étions ensemble que depuis peu et il en parlait comme si cela faisait des mois.

- Désolé pour ça… Me dit-il quand Meredith eut quitté l’appartement.

A son regard et dans sa voix, je sentais qu'il était sincère. Nos mains encore liées, mon pouce commença à effleurer le dos de sa main.

- Pas grave, lui répondis-je. En tout cas, merci.

Il me regarda, en levant un sourcil.

- De m'avoir défendue devant elle.
- Always,[.b] sourit-il.

Un mois plus tard

Déjà un mois que nous sommes ensemble. Personne de notre entourage n'est au courant. Je n'ai pas encore le courage d'affronter le regard des autres et les « Je savais qu'ils finiraient ensemble ». Et par dessus tout, je n'ai pas encore le courage d'affronter les questions de Lanie, qui mourrait rien qu'à entendre ce fameux mot : « ensemble ».

*Alors, comment il est au pieu, writer-boy ?* aurait sa première vraie question.

Je sourit rien qu'à penser à la scène. J'étais devant le miroir de la salle de bain, à essayer de me faire belle pour cette soirée. Il a voulu faire comme tous ses gamins qui comptaient les jours, les mois puis les années, il a voulu qu'on sorte pour notre premier mois ensemble. Et quoi de mieux que faire çà le soir de la Saint-Valentin ??

Un coup, un autre et puis la sonnette. C'était son signe distinctif. J'allais donc lui ouvrir la porte.

[b]- Hey Ricky ! Dis-je, en murmurant.

Il me sourit.

- Vas-y, rentre.

J’étais excité comme un gamin à la veille de Noël car ce soir, j’allais sortir avec la femme la plus extraordinaire (et la plus sexy) de New York.

Même si Kate voulais attendre un peu avant de révéler notre relation à tout le monde, j’étais l’homme le plus heureux du monde.
J’avais voulu que pour notre première Saint-Valentin tout soit parfait. J’avais réservé dans le meilleur restaurant de la ville et j’avais préparé une petite surprise pour le reste de la soirée.

J’entendis le clackson du véhicule qui m’attendait devant mon immeuble. Je sortis de mon appartement et me rendais chez ma petite amie.

Je frappais deux coups à la porte avant d’appuyer sur la sonnette. J’attendis quelques instants et la porte s’ouvrit sur ma muse plus belle que jamais.

-Hey Ricky ! Me dit-elle en murmurant.

Je lui souris amoureusement avant qu’elle me laisse entrer dans l’appartement.

- Où va-t-on monsieur l’écrivain ? Me demanda-t-elle en m’embrassant.

Je la pris par la taille et la colla à moi avant de l’embrasser à nouveau.

- C’est une surprise Miss Beckett ! Lui dis-je en m’écartant et en lui prenant la main pour la tirer à l’extérieur de l’appartement.

Nous sortîmes du bâtiment main dans la main. La limousine nous attendait au pied de l’immeuble.

- Waw Castle ! Tu n’as quand même pas ?
- Et si, pour toi rien ne sera jamais assez ! Tu montes ? Lui dis-je en ouvrant la portière.

Dès qu’elle fut assise, je contournais la limousine et je vins m’installer à ses côtés. Nous roulâmes une quinzaine de minutes avant de nous arrêter devant le restaurant où nous allions diner pour la Saint-Valentin.

Il s’agissait d’un petit restaurant gastronomique français avec un cadre s’inscrivant dans les années 30.

Nous arrivâmes devant le réceptionniste qui nous indiqua notre table qui était comme je l’avais demandé à l’écart de tout le monde. J’avais réussi à réserver une salle annexe où nous pourrions diner rien que tous les deux.

Il nous débarrassa puis nous donna la carte du menu avant de s’éclipser…

Il avait osé. Une limousine, sans rire. Rien que ça ? Se rendait-il compte de toutes les dépenses inutiles qu'il faisait ? Comprenait-il que je l'aimais lui et non pas son argent ? Un simple taxi aurait largement fait l'affaire.

Mais, je le connais par cœur. Il ne le fait pas exprès. Il aime faire plaisir, même si c'est trop extravagant. C'est dans sa nature. Il veut rendre les gens heureux.

Et puis, nous sommes arrivés dans ce restaurant. Cuisine française de surcroît. Ma préférée.

- Castle, c'est magnifique, dis-je, après que nous nous soyons installés.

Je scrutais les moindres détails de la pièce. Vieux Paris des années 30, dirait-on. Belle ambiance, musique qui va avec. Ce restaurant avait la côte dans toute la ville. Difficile d'avoir une place ici. Généralement, fallait réserver six mois à l'avance. J'imagine que son statut d'écrivain interplanétaire a joué beaucoup en notre faveur.

- Merci, continuais-je, en chuchotant, tout en posant ma main sur la sienne.

Nos doigts s'entremêlèrent. Yeux dans les yeux, un sourire s’immisça sur mon visage. La soirée ne faisait que commencer mais elle brillait déjà de mille feux.

- Always, me répondit-il, avant de m'embrasser la paume de la main.

Cet homme arrive à me faire chavirer à chacun de ses moindres gestes tendres.

- On commande ? Me demanda-t-il.

J’acquiesce et ouvre la carte, regardant ainsi ce que ce restaurant nous proposait.