Rencontre surprise [Alexandra-Regina]

Tout se mariait aujourd'hui pour que la journée soit bien agréable ; le soleil était radieux, et on était à New York, plutôt Manhattan où une foule mouvementée s’agrandissait petit à petit cet après-midi-là. Aujourd’hui, un meeting politique se tenait près de la place de la police où de nombreux personnes se sont réunies autour d’une seule personne : une grande belle jeune femme brune au nom de Régina Mills. Vous vous en doutez bien sûr que cette femme n’est d’autre que la future candidate à la Mairie de New York. Avec ferveur et dynamise, elle et son équipe distribuèrent de nombreux tracts aux gens qu’ils croisèrent.

De plus, avec son magnifique sourire, elle scandait à haute voix son slogan accrocheur :
- « Le changement, nous pouvons y croire, De la prospérité pour les familles New Yorkaise. »

Donnant un tract à un couple de passant, elle leur dit :
-« N’hésitez pas à regarder notre site internet et à venir nous voir à notre QG de campagne. Nous vous répondrons à toutes vos questions. »

Le couple préoccupé par leur après-midi, écoutaient d’une oreille la candidate, en leur répondant avec un sourire poli.

Oui, aujourd’hui, le soleil était bien au rendez-vous et Regina profitait de ce monde. Elle discutait par ci par là avec de nombreuses personnes, donnait des consignes à son équipe, tel un manager ou bien un capitaine d’un grand navire.

Enfin, elle profita d’une petite seconde pour s’éclipser dans un petit coin où son équipe siégeait et avait entreposé une table, mélangeant soda, eau, bonbons, gâteaux pour les passants. Les gens sont tellement friands de ces petites attentions, on pourrait penser qu’on partageait un goûter familial. Succès garanti pour notre future Maire. Oh oui, elle le sera et n’abandonnera pas son but ultime. Elle prit donc une bouteille d’eau fraîche et se positionna de telles sortes qu’elle regarda l’agitation New Yorkaise sous ses yeux. Elle déboucha la bouteille et porta le goulot à ses lèvres, avalant une gorgée du liquide froid. Batterie rechargée, elle remit le bouchon de sa bouteille d’eau et se dirigea vers la foule, manquant de rentrer sur une grande jeune femme à la chevelure blonde.

Elle entama une conversation, avec un léger sourire pleine d’excuse, signe de politesse :
-« Oh, excusez-moi, Madame, de vous avoir bousculé. Priez d’accepter mes excuses. »

En regardant la blonde se repositionnée vers elle, elle se surprit à reconnaître ce visage. Puis elle s’exclama d’un coup sec :
-« Alexandra du Bureau du procureur? C’est bien vous ? »

Regina guetta tout de même la moindre geste de la jeune femme. Cette dernière semblait être ailleurs.

Les rues New Yorkaises étaient bondées en ce bel après midi, un des premiers où le soleil brillait depuis plusieurs semaines. Manhattan grouillait de monde et les grandes rues marchandes étaient presque impratiquables. J'avais décider de prendre un peu l'air, désespérée d'être restée cloîtrée des heures au commissariat du douzième district, travaillant sur une affaire particulièrement compliquée. Je marchais donc sans but, depuis assez longtemps, mais ce n'avais pas vraiment importance. Les immeubles s'enchaînaient, tous semblables les uns aux autres, jusqu'à ce que j'arrive à un carrefour où l'animation battait son plein. Je songeai un instant à aller voir, pesant le pour et le contre, et ma curiosité finit pas l'emporter. Je m'approchai donc, regardant de temps à autres les différents tracts changeant de main. Et je compris bien vite la cause de ce remue ménage, je me trouvais en plein milieux d'un meeting politique. Ma curiosité assouvie, je fis donc volte face, n'ayant plus aucune raison de rester ici, et manquai de me faire rentrer dedans par une grande brune qui arrivait dans l'autre sens. Elle s'excusa, un petit sourire désolé peint sur le visage, mais je la regardai à peine. J'allais reprendre mon chemin pour retourner travailler lorsque la femme parla de nouveau :


- Alexandra du Bureau du procureur? C’est bien vous ? s'exclama-t-elle tout à coup.


Comment me connaissait-elle ? Ce n'était pas une de mes voisine, ni une de mes collègues, pas quelqu'un que j'avais rencontrer dans le Wisconsin... Mais en y réfléchissant un peu plus, sa voix me paraissait étrangement familière. J'étudiai durant quelques secondes mon interlocutrice, puis tout me fut clair. Les yeux noisettes, les cheveux bruns, sa grande taille, son air calme et sur de soi...


- Regina ? demandai-je, encore incertaine.


Puis je repensai au nom sur les tracts, et je sus que je ne me trompais pas. La femme devant moi était bien Regina Mills, la même que j'avais connu il y avait très longtemps, et avec qui je m'étais très bien entendue, à une époque.


- Je ne travaille plus au bureau du procureur depuis... beaucoup de temps. Mais attendez, vous vous présentez comme Maire de New York ? réalisai-je, mi choquée, mi surprise. Ça fait des années que nous ne nous sommes pas parlé...


Je comptai rapidement dans ma tête, deux années dans la police et trois dans la protection des témoins, soit plus de cinq ans. Elle n'avait pas tant changé que cela en fin de compte. Elle paraissait juste... plus déterminée.


- Mais allez, racontez moi comment vous vous en êtes sortie depuis tout ce temps, enfin, si vous n'êtes pas trop occupée, lui dis-je, un léger sourire accroché à mon visage.