Agent contre Profiler [ Nina et Ily ]

Lentement, je frôlais de mes doigts la poignet du bureau de Roy dans les locaux de la CIA, avant de souffler un bon coup. Je pris fermement celle-ci et frappa à la porte pour annoncer ma présence. La fraîcheur du métal me glaçait la main. Est-ce vraiment la poignet ou la peur de ce qu’il m’attendait de l’autre côté de la porte ? Quel que instant plus tard, j’entendais sa voix grave et sèche à travers la porte. J’ouvris celle-ci avec franchise avant de la refermer rapidement après mon entrée. Je m’avançais d’un pas déterminé vers le bureau de Roy avant de le saluer d’un signe de tête.

- M.Waston . . . Dis je calmement en soutenant son regard.

- Agent Dobrev. Dit il sèchement en sortant de l’un des tiroirs de son bureau un dossier et de le lancer sur celui-ci prêt de moi. J’y jetais un coup d’œil rapide par curiosité, je pouvais y lire au feutre noir le nom du dealeur que j’avais livré au NYPD quelle que heures plutôt, bien sur, de manière tout à fait anonyme. Roy ne me quittait pas du regard.

- Vous jouez à Wonder Woman Dobrev ?! Dit il avec plus de voix.

- Je peux vous expliquez . . . Dis je avec calme.

- Il n’y a rien à expliquer ! Vous avez d’autres priorités Dobrev, et celle-ci vous prenne déjà assez de temps je crois !

- Oui M. . . . mais . . . Commençais je avant d’être coupé par sa colère.

- Je sais que cela vous agace Dobrev ! Et que vous détestez qu’une enquête s’éternise et que vous préférez résoudre une enquête rapidement, mais le NYPD ainsi que le FBI n’ont pas les méthodes de la CIA Laissez les faire leur travail ! Vous aves des chats plus importants à fouetter que des petits dealeurs ou voleurs de New-York !!! Dit-il dans les frontières de la rage.

- Oui M. Dis-je sagement comme un bon soldat . . . mais M. ! Pour ce criminel, « La Faucheuse » on peut bien faire quel que chose !?

- Non Dobrev ! Vous les aidez comme un agent du FBI, vous devez juste vous assurer que cette Beckett et son équipe restent en vie ! Fin de cette discutions Dobrev !

- Oui M. Dis-je en montrant malgré tout mon désaccord sur mon visage.

- D’ailleurs, en parlant de cette affaire Dobrev ! Dit il avec enthousiasme en me tendant un autre dossier . . . Je vous ai trouvé quel que profiler pour votre équipe au sain du FBI, ceci sera plus simple pour vous et peut être que grâce à l’une de ses personnes vous arriverez à résoudre l’enquête plus rapidement !

Je pris la pochette jaunâtre en le remerciant du regard, toujours en gardant un air septique.

- Et vous réagirez peut être plus comme un agent Fédéral au FBI . . . Finassait il avec ironie et un sourire en coin.

Je levais les yeux au ciel avant de feuilleter le dossier, laissant glisser mon index sur la courte liste de nom.

- Vous savez que me laisser diriger un profiler est gravement risqué ? Lui dis je avec étonnement.

- Je ne vois aucun problème là dedans Dobrev ?

- Je n’aurai pas la patience de gérer une personne qui va perdre son temps à analyser les moindres « Toc » de l’équipe ! Je n’appelle pas cela un profiler mais une fouine ! Dis je en refermant le dossier rapidement.

- Ô Pire ! Vous n’avez pas le choix . . . Commença t-il avant de sculpter un large sourire sur son visage . . . sinon c’est la mutation Dobrev ! Et je vous mets au Canada !

Je soupirais un bon coup, m’avouant vaincu d’un signe de la tête. L’assistante de Roy fit son entrée dans son bureau, me sortant de mes rêveries.

- Puis je vous abandonnez ? Commençais-je avant de désigner le dossier du regard . . . J’ai du travail.

- Bien sur. Reprit-il avant de parler à Diana l’assistante.

Je sortis des bureaux, je refermais ma veste, le vent venait de ce lever me fouettant le visage et en balayant avec mes mèches de cheveux. Une fois au niveau de mon Audi A8, j’ouvris la portière et pris la route pour rejoindre le FBI. Je ne cessais pas de me perdre dans mes pensées pendant que la route défilait sous mes roues.
Le dossier à la main, je saluais d’un fin sourire les agents pendant que je rejoignais mon bureau. J’avais rendez-vous avec le premier profiler dans 5 minutes, je pris ma tasse de café avant de rejoindre rapidement la salle de pause pour me faire couler un café bien noir. Je jetai un regard rapide à l’hôtesse à l’accueil du bâtiment.

- Maëlle ! Dans 5 minutes j’ai un rendez vous, tu pourrais lui indiquer mon bureau ?

- Bien sur ! Répondit-elle avec un large sourire.

Je m’installais sur mon siège, buvant quelles que gorgées de mon café en fixant l’écran de mon PC. Quel que instant plus tard, on frappa à ma porte timidement. Un jeune homme ouvrit lentement la porte, comme si il avait peur que je lui saute à la gorge.

- Bonjour . . . Dit-il faiblement.

- Bonjour M. Thevanay ! Repris je sèchement, le nez dans le dossier avant de poser mon regard sur lui.

- Je peux ? Dit il en désignant la chaise de la main en tremblant légèrement.

- D’après vous ? Elle a l’air occupé ? Repris je pour connaître son niveau d’émotivité.

Il me regardait à travers ses grandes lunettes carrées, en paniques. Je baissais le regard un moment en faisant cliquer mon bic et en crispant ma mâchoire pour montrer mon agacement.

- Au revoir M.Thevanay . . . Lui dis je sèchement en lui montrant la porte de mon bureau.

- Nina ? Une jeune femme est arrivée . . . je te l’emmène maintenant ? Dit-elle sur le seuil de la porte gêné.

- Oui oui . . . Si cela ce passe comme le premier, ça va être rapide ! Repris je en lui souriant avec ironie et en sirotant mon café.

Je somnolais suite à une nuit blanche pour mon travail et mes recherches sur un dossier que la police Newyorkaise m’avait transmise, une enquête particulièrement complexe. J’allais m’endormir, je sentais mes paupières lourdes retomber sur le matin et mon esprit se sauver pour faire place aux songes. Quand soudant mon téléphone se mit à sonner comme un coup de marteau sur ma fatigue.
Je le laissais sonner 3 fois avant de me décider à me lever.

[6 appels manqués]

C’était le professeur Langdon, le grand scientifique, l’enseignant qui m’a suivi tout au long de mes études universitaires et qui m’a permis d’évoluer dans ma carrière grâce à ses conseils et son implication dans ma scolarité. Il connaissait la renommée de mes parents qui ont été l’une de ses plus grandes motivations aujourd’hui pour ses recherches scientifiques. Dès qu’il a entendu mon nom dans le vaste couloir d’un bâtiment de l’université, il m’a tout de suite demandé si j’étais bien de LA famille McQueen. Bien évidement je l’étais, et depuis ce jour il ne m’as jamais lâché, il était protecteur, comme un père à sa fille et voulais que je fasse une grande carrière.

Il m’appela une septième fois et je décrocha.

- Allo ? dis-je d’une voix endormie.
- Oui ! Ily ! c’est Langdon ! dit-il enthousiasmé. Je dois absolument te voir dans une heure ! passe à l’université il faut que je te parle !
Puis, sans que je ne puisse dire un mot, il raccrocha.

*Je n’avais pas vraiment envie d’y allé mais il faut croire que je n’avais pas tellement le choix.* Je me préparais en vitesse, pris mes clefs de voiture, dévala les escaliers café à la main et me dirigeais donc vers la route. L’autoradio était réglé sur la radio de NY et il y passait « Somebody New » des the Amplifetes. Arrivant à l’université je me dirigeais vers le bureau de Langdon qui me sauta littéralement dessus.

- Ily !! cria-t-il
- Je suis là ! qui a-t-il ?

Il me tira dans son bureau, s’asseya et m’annonça :

- Hier j’ai reçu la visite d’un agent du FBI à la recherche de profiler, qui connaissait la réputation de l’université et j’ai tout de suite pensé à toi !
- A moi ? lui répondis-je surprise
- Oui ! à toi ! et d’ailleurs, il a voulu prendre rendez-vous alors je te l’ai organisé. Une chance pareille ne tombe pas du ciel toutes les heures alors tu à rendez-vous à 9h30 au bureau du FBI avec euh … attends … Il chercha dans sa poche … Voilà ! l’agent Dobrev il y a tout sur ce papier…

*Il continuait son discours et moi j’étais la immobile ne sachant que dire, c’était un honneur mais aussi une lourde responsabilité, mon avenirs allait se jouer dans les heures qui allait suivre.*

- … Enfin bon je parle, je parle mais tu vas être en retard, allez va y !! dit-il

Il était tout excité, bien plus que moi, peut être pars qu’il était fier de voir ce que j’allais devenir. J’étais la sans ne savoir que dire, un moment je soufflai un merci inaudible, je ne trouva que ça et parti presamment des enceintes de ses murs.

J’allais à vive allure sur la route suivant les indications du GPS, une énergie me gagna et je fonçais vers l’inconnu. Je préparais dans ma tête mille et une phrases pour mon entretien mais aucune d’entre elles n'étaient à la hauteur. J’arrivais à destination avec un peu d’avance, j’observais les allées et venues des personnes entrant et sortant du bureau de FBI. Il était presque 9h15 et quelqu’un venait d’arriver. Il n’avait pas la même attitude que les autres, il avait l’air très maladroit. J’ai décidé d’y allé quelques secondes après, histoire d’y être en avance. J’avançais vers l’accueil et trouva une réceptionniste nommée Maëlle Guillon, un nom très franchie.

- Bonjour puis-je vous aider ? dit-elle
- Oui ! Bonjour, voilà j’ai rendez-vous avec l’agent Dobrev … Je lui donna le papier … Je suis un peu à l’avance, je peux attendre.
- Très bien, venez avec moi

Elle était douce et son accent était vraiment effacé mais suffisamment présent pour lui donner un charme fou ! Je la suivais, elle me plaça dans une salle d’attente, m’installa sur un fauteuil et me donna de quoi bouquiné puis s’en alla.
Par la vitre, j’aperçu l’homme qui était entré quelques minutes plus tôt, mais là il était en pleurs. Tout de suite après la réceptionniste française venait me chercher et m’emmena dans le bureau de l’agent avec qui j’avais rendez vous.

Maëlle laissant volontairement la porte ouverte, je tournais les pages du dossier afin de voir les informations concernant le nouveau candidat. Mon regard s’immobilisa sur sa photo, un sourire en coin s’affichait sur mon visage. Tout le monde au sain du bureau savaient que je préférais les collègues féminines, avec du caractère de préférence. Je repris mon café et en prit quelle que gorgée avant de m’enfoncer dans mon siège, tenant fermement ma tasse des deux mains pour réchauffer celle-ci.
Mon regard surveillait avec attention le seuil de la porte, des pas se rapprochaient avant que je puisse voir le visage de la jeune femme. Je me redressai et posa ma tasse prêt du dossier en lui adressant un léger sourire, presque effacé par mon attitude professionnel. Je joignais mes mains après avoir refermé le dossier et posa mon regard pesant sur la jeune femme.

- Bonjour Mademoiselle ! Dis je avec un sérieux à couper au couteau.

Elle m’avait l’air plus sur d’elle et confiante que le premier. Cette jeune femme dégageait quelle que chose de spécial, ce qui retenait toute mon attention. Mais malgré mon enthousiasme, j’avais décidé de paraître dur et sérieuse, en même temps, nous n’acceptons pas des personnes dans l’équipe pour être caissier. Elle refermait la porte après son passage et me salua avec politesse.

J'avais les mains moites et mes jambes tremblaient. J'allais vivre ici le grand tournant de ma vie et il ne fallait pas que je loupe le coche. Je pensais à ma famille, mon frère, ses enfants, nos parents, je ne voulais pas les décevoir alors je me calmais intérieurement. Je passa la porte, la ferma derrière moi et vu une jeune femme d'environ mon âge assise avec des dossiers dans les mains, je la salua.

- Asseyez vous je vous prie. dit- elle, ce que je fis.

Je la laissa parler car après tout je ne savais pas grand chose de ce qui m'attendais.