La journée était enfin finie et le meurtrier enfin sous les barreaux. Encore une affaire de crime passionnel, à croire qu'il n'y avait que ça en ce moment à New-York. Un jeune homme, tout à fait banal, tuant sa copine pour une affaire de mensonges et de tromperie. Simple comme affaire mais éprouvante car dans ce genre d'affaires, quand on est en couple, on remet tout en question. On se demande si notre partenaire ne ferait pas pareil. S'il nous ne ment pas pour rejoindre quelqu'un d'autre. Et puis, quand on plonge ses yeux dans les siens, on comprend vite que non, il ne peut pas tomber dans les bras d'une autre. Car ce regard, ses yeux bleus, montrent tellement de choses positives que les idées noires disparaissent aussi vite que neige au soleil.
Je m’assoie lourdement, de fatigue. La pauvre chaise doit en voir de toutes les couleurs, chaque jour qui passe. Mais peu importe, ce soir, je suis éreintée. Fatigue, stress, manque, tout y est passé. Je me passe les mains sur le visage, puis dans les cheveux, en soupirant. Castle me suit de près.
- Un petit café, avant de rentrer ? Me dit-il, souriant.
Je regarde l'heure. 23H48.
- Léger alors, répliquai-je, lui rendant son sourire.
Deux minutes plus tard, il se retrouva en face de moi, deux tasses fumantes de café. Il s'assit, posant ainsi une tasse devant moi. La chaleur, combiné à l'odeur, sans compter son regard, me firent perdre pied. D'un coup, sans comprendre pourquoi, j'avais chaud. Et son regard pesant et son sourire ravageur amplifièrent cette sensation. Des papillons dans le ventre se formèrent et une envie soudaine de lui sauter dessus m'emprisonna, dans une tourmente sexuelle pressante. Cette affaire avait été tellement stressante que l'on s'était résigné, par ma faute de surcroît, à un manque de sexe pendant ces trois semaines.